Information :
Développeur : Channel37 Limited
Date de sortie initiale : 6 novembre 2025
Plate-forme : PlayStation 5, GeForce Now, Nintendo Switch, Microsoft Windows, Xbox Series
Genre : Jeu d'action, Jeu vidéo indépendant, Jeu d'aventure, Early Access, Jeu vidéo de simulation, Adventure
Éditeur : Channel37 Limited
Une fable post-apocalyptique intime où chaque vie compte
Dans un paysage vidéoludique saturé de mondes ouverts gigantesques et de scénarios explosifs, The Last Caretaker prend le contre-pied total en proposant une aventure introspective, lente, silencieuse… et incroyablement humaine.
Vous incarnez le dernier gardien d’un refuge isolé, hérité d’une civilisation disparue. Votre rôle : protéger, soigner et guider les survivants, tout en maintenant un écosystème fragile dans un monde brisé.
Le jeu flirte avec la simulation, la narration environnementale et la survie minimaliste. Mais plutôt qu’un énième survival où tout brûle et explose, The Last Caretaker privilégie l’émotion, l’observation et la responsabilité morale.
Un concept centré sur la protection plutôt que la destruction
Le cœur du gameplay repose sur une idée simple mais puissante :
vous ne combattez pas, vous prenez soin.
Pas d’armes, pas d’armure, pas d’ennemis à abattre.
Votre pouvoir est celui d’un gardien, un véritable steward du monde d’après.
Vous devez :
- héberger des réfugiés, chacun avec sa personnalité, ses traumas et ses besoins,
- maintenir et réparer un refuge ancien, composé de technologies mystérieuses,
- gérer les ressources sans jamais piller l’environnement,
- protéger la faune locale contre l’extinction,
- équilibrer le fragile écosystème,
- préserver l'esprit du lieu, une force quasi-mystique liée au refuge.
Cette approche non violente est rare dans le genre et offre un gameplay frais, reposant… mais exigeant émotionnellement.
Gestion et exploration : le calme n’existe pas
Même sans combats, The Last Caretaker n’est pas un long fleuve tranquille.
La difficulté vient de la pression constante du monde extérieur, hostile, imprévisible, mais jamais transformé en “adversaire” traditionnel.
1. Les ressources sont limitées
Eau, nourriture, matériaux organiques, énergie…
Vous ne pouvez jamais accumuler. Le jeu pousse à consommer juste, à prévoir et à adapter.
2. Les survivants sont réalistes
Ils :
- tombent malades,
- se découragent,
- se disputent,
- développent des addictions ou phobies,
- se rapprochent les uns des autres,
- vous remettent parfois en question.
Leur bien-être influence tout : productivité, coopération, moral collectif.
3. Le refuge est vivant
Chaque machine ancienne a une fonction (sécurité, agriculture, filtration), mais aussi un coût énergétique et un risque de panne.
Les réparer exige des matériaux rares, récupérables seulement dans des zones dangereuses ou instables.
4. La nature réagit à vos choix
Planter trop d’herbes médicinales affaiblit la forêt.
Prendre trop d’eau du lac déclenche un effondrement de la colonie aquatique.
L’écosystème n’est jamais décoratif : c’est votre première responsabilité.

Narration : un journal intime plutôt qu’un roman épique
The Last Caretaker raconte son histoire par petites touches.
Chaque trouvaille, chaque survivant, chaque section restaurée du refuge dévoile un fragment du passé.
La narration se compose :
- de journaux déchirés,
- de lettres anciennes,
- de peintures murales,
- de rêves du protagoniste,
- de discussions discrètes entre les survivants.
Le jeu ne vous dit jamais quoi penser.
Il vous laisse interpréter ce qu’était ce monde avant sa chute, et ce qu’il pourrait devenir grâce à vous — ou malgré vous.
Ce ton poétique, parfois mélancolique, donne au jeu une profondeur inattendue.
On finit par s’attacher à chaque détail, chaque simple lever de soleil sur le refuge.
La direction artistique : beauté, silence et fragilité
Graphismes
Un style semi-réaliste aux couleurs pastelles, rappelant les illustrations naturalistes.
Chaque zone a une identité visuelle marquée :
les serres abandonnées, la forêt aux spores bleutées, les ruines semi-englouties…
Musique
La bande-son minimaliste accompagne l’expérience avec :
- des nappes ambient,
- des instruments acoustiques doux,
- des silences lourds lors des moments tendus.
Sons
Le vent, les animaux, les murmures du refuge : rien n’est laissé au hasard.
L’audio joue un rôle essentiel dans l’immersion.
Un gameplay lent, mais jamais ennuyeux
The Last Caretaker assume son rythme contemplatif.
Les journées passent, les tâches s’enchaînent, les relations évoluent.
Pourtant, chaque décision a du poids, car :
- vous avez peu de marge d’erreur,
- la survie dépend de vos arbitrages éthiques,
- les imprévus climatiques ou biologiques sont fréquents (tempêtes, spores, migrations).
Pas de “game over” brutal.
Si vous gérez mal, le refuge se dégrade doucement.
Les survivants partent.
Les espèces disparaissent.
Et l’esprit du refuge s’éteint.
L’échec est progressif… et émotionnel.
Un système de choix moral intelligent
Parfois, vous devrez décider :
- d'accueillir une famille entière au risque de manquer de nourriture,
- d’utiliser une plante rare pour sauver un enfant ou pour stabiliser l’écosystème,
- de réparer une machine vitale ou d’investir dans un abri pour les animaux,
- de laisser partir un survivant instable, ou de l’aider au risque qu’il mette les autres en danger.
Le jeu ne juge jamais.
Il montre simplement les conséquences.
Points forts :
Une approche non violente originale, centrée sur la protection et la responsabilité écologique
Une narration subtile et émotive, qui laisse place à l’interprétation
Un écosystème dynamique intelligemment conçu, où chaque action a un impact réel
Une ambiance artistique exceptionnelle, douce, poétique et mémorable
Points faibles :
Rythme très lent, qui risque de désorienter les joueurs habitués aux jeux de survie nerveux
Courbe d’apprentissage irrégulière, avec des mécaniques parfois complexes mal expliquées
Quelques phases répétitives, notamment dans l’entretien quotidien du refuge

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