Information :
Genre : Jeu vidéo indépendant, Jeu d'action, Adventure
Développeur : Lexip Games
Plate-forme : Microsoft Windows
Éditeur : Lexip Games
Avec Them, les développeurs plongent le joueur dans un thriller psychologique horrifique où la frontière entre paranoïa, réalité altérée et présence surnaturelle devient de plus en plus floue. Le jeu mélange exploration narrative, survival discret et horreur mentale, tout en jouant sur une mécanique centrale : l’impossibilité de savoir qui est “eux”… et surtout ce qu’ils veulent.
Ambitieux dans son atmosphère et son écriture, Them tente de se faire une place parmi les expériences horrifiques modernes centrées sur la psyché du protagoniste. Voici notre verdict.
Une atmosphère oppressante parfaitement maîtrisée
Dès les premières minutes, Them frappe par son ambiance. Les environnements sont sombres, réalistes, mais jamais vides : un éclair qui révèle une silhouette floue, un souffle derrière une porte, un murmure qui semble sortir des murs…
Le jeu excelle à créer une tension constante, jouant davantage sur le malaise que sur les jumpscares gratuits.
Le décor principal — une vaste zone résidentielle abandonnée, aux maisons délabrées et aux rues baignées d’un silence inquiétant — devient un personnage à part entière. On sent que quelque chose rôde, observe, s'adapte.
Un gameplay centré sur la survie discrète
Them n’est pas un jeu d’action. Vous êtes vulnérable, presque toujours sans défense, et votre seul véritable atout est la fuite ou l’observation. Le gameplay repose sur trois piliers :
1. L’exploration
Chaque bâtiment cache indices, documents, souvenirs fragmentés, et parfois… autre chose. Le level design encourage la prudence et la curiosité, et la narration environnementale est l’un des points forts du titre.
2. La gestion du stress
Votre personnage n’est pas stable. La lumière, le bruit, l’isolement et les rencontres avec “eux” influencent son état mental. Plus il panique, plus sa vision se déforme, les sons deviennent trompeurs, voire agressifs.
Ce système crée une ambiance unique : ce que l’on voit n’est pas toujours fiable.
3. L’évitement
Les entités ennemies ne sont pas nombreuses, mais elles sont redoutables. Elles se déplacent silencieusement, se camouflent dans les ombres, ou imitent parfois des comportements humains. Les confrontations sont rares, mais chaque apparition crée un pic de tension.
Une narration cryptique mais fascinante
Them opte pour un récit fragmenté, livré au compte-gouttes via journaux, enregistrements, visions, et surtout par la perception altérée du protagoniste.
L’histoire oscille entre science, possession, traumatisme, et paranoïa collective.
Le joueur n’a jamais toutes les réponses, ce qui renforce le malaise mais peut aussi frustrer ceux qui cherchent une explication nette et rationnelle.
Le dernier acte propose plusieurs fins selon vos choix, votre degré de lucidité et vos découvertes. Certaines sont dérangeantes, d’autres profondément tragiques.
Des visuels efficaces malgré quelques limites
Le jeu n’est pas un monstre technique, mais il compense largement par son ambiance. Éclairage dynamique, contrastes marqués, silhouettes mouvantes, distorsions psychologiques…
Certains modèles ou animations trahissent toutefois un budget modéré, en particulier lors de gros plans ou des séquences rapides.
Un sound design remarquable
Le son est le cœur du jeu : bruissements, respirations, murs qui craquent, chuchotements directionnels…
Parfois, le jeu vous trompe volontairement avec des illusions auditives liées à la psyché du héros. C’est brillant, et incroyablement anxiogène.
Points forts :
Une ambiance horrifique exceptionnelle, lourde, immersive et constamment oppressante.
Un sound design de haute volée, essentiel à l’expérience.
Un système psychologique intelligent, qui brouille les perceptions du joueur.
Une narration intrigante, riche en symboles et interprétations.
Points faibles :
Une histoire parfois trop cryptique, qui peut perdre certains joueurs.
Des animations inégales, surtout lors de scènes rapides.
Un gameplay parfois minimaliste, qui repose beaucoup sur l’atmosphère plutôt que les mécaniques.
STALKER 2 : Heart of Chornobyl - le test