Information :
Genre : Jeu vidéo indépendant, Jeu d'action
Développeur : Outpost Games
Plate-forme : Microsoft Windows
Éditeur : Outpost Games
Dans un futur où les mégapoles étouffent sous la corruption et les expérimentations clandestines, Cyber Rats propose un univers cyberpunk atypique… vu à travers les yeux (et les griffes) d’un groupe de rats génétiquement modifiés. Mélange audacieux entre action infiltration, stratégie légère et narration dystopique, le jeu tente de s’extirper des standards du genre en misant sur une identité visuelle forte et une ambiance crasseuse.
Est-ce que ce pari singulier fonctionne ? Plongeons dans les bas-fonds.
Un univers cyberpunk à échelle miniature
Au lieu des héros augmentés et des implants dernier cri, Cyber Rats nous place à hauteur de caniveau, dans une ville saturée de néons, d’expériences illégales et de déchets toxiques. On incarne plusieurs rats cybernétiques, chacun doté de modifications corporelles : vision thermique, implants offensifs, capacités d’infiltration…
Cette idée donne lieu à un parti pris artistique très réussi : ruelles poisseuses, laboratoires sombres, systèmes mécaniques gigantesques vus à petite échelle… L’impression d’être minuscule dans un monde hostile fonctionne parfaitement et donne un cachet unique au jeu.
Un gameplay mêlant infiltration, action et planification
Le cœur du jeu repose sur des missions semi-linéaires où l’on navigue de zone en zone pour pirater, voler, saboter ou s’échapper. Le joueur peut alterner entre ses différents rats, chacun ayant un rôle distinct :
- le rat éclaireur, rapide et silencieux,
- le rat-tank cybernétique, blindé et capable de charger,
- le rat technicien, expert en piratage et manipulation d’appareils,
- le rat toxique, capable d’infecter des systèmes ou neutraliser des ennemis.
Le rythme alterne donc entre exploration prudente, petites escarmouches tendues et puzzle-tech. La coopération entre les membres du groupe est essentielle, et certaines missions demandent de synchroniser leurs actions pour éviter les drones, contourner les lasers ou pénétrer dans des zones blindées.
L’IA ennemie est assez agressive, ce qui renforce la tension… mais peut aussi provoquer quelques frustrations.
Une progression cybernétique intéressante
Chaque mission réussie permet d’améliorer les implants des rats : renforcement musculaire, amplificateurs neuronaux, capacités de piratage, griffes électrifiées… Les combinaisons possibles sont nombreuses et influencent réellement la manière de jouer.
Plus les rats sont modifiés, plus ils deviennent puissants… mais plus leur stabilité mentale se dégrade. Le jeu introduit un système de stress technologique : utiliser trop d’implants peut altérer les comportements et provoquer des pertes de contrôle. Une mécanique originale, qui ajoute une dimension stratégique bienvenue.
Une narration sombre et efficace
L’histoire aborde des thèmes lourds : exploitation animale, transhumanisme déviant, corruption scientifique et résistance des oubliés. Les cinématiques stylisées, proche du comic cyberpunk, apportent du caractère, et plusieurs moments marquants restent en tête.
Même si la progression narrative reste assez linéaire, l’univers est suffisamment bien construit pour qu’on s’y attache et qu’on veuille connaître le destin de ces créatures cybernétiques.
Quelques limitations techniques
Malgré ses qualités, Cyber Rats montre parfois des faiblesses :
- des collisions capricieuses,
- une caméra parfois trop proche,
- quelques chutes de framerate dans les zones les plus chargées en effets lumineux.
Ces problèmes ne ruinent pas l’expérience, mais rappellent que le jeu n’a pas les moyens d’un blockbuster AAA.
Points forts :
Un concept unique et audacieux, mélangeant cyberpunk et survie animale.
Un gameplay varié, mêlant infiltration, action et puzzle stratégique.
Une direction artistique marquante, immersive et originale à petite échelle.
Un système d’implants profond, influençant réellement la manière de jouer.
Points faibles :
Quelques soucis techniques (caméra, collisions, framerate).
Une IA parfois trop agressive, rendant certaines missions frustrantes.
Une narration un peu trop linéaire, malgré un univers riche.
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