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STALKER 2 : Heart of Chornobyl - le test

Information : 

Date de sortie initiale : 9 octobre 2025

Développeur : Little Sewing Machine

Concepteur : Chris Darril

Plate-forme : PlayStation 5Nintendo SwitchPlayStation 4Xbox OneXbox SeriesMicrosoft Windows

Genre : Jeu vidéo indépendantJeu d'action-aventureAdventure

Éditeur : Maximum EntertainmentJust For Games S.A.S.

 

 

 

Un conte macabre d’une beauté déchirante

Quand j’ai lancé Bye Sweet Carole pour la première fois, je m’attendais à un simple jeu d’aventure narratif, joliment dessiné. Mais très vite, je me suis rendu compte que j’avais entre les mains une œuvre bien plus profonde. Mélange unique entre conte poétique et cauchemar animé, le titre de Little Sewing Machine nous plonge dans un univers aussi splendide que dérangeant.

Et dès les premières minutes, j’ai senti que ce jeu allait me marquer. Il ne se contente pas de raconter une histoire : il nous la fait vivre, ressentir, jusqu’à la dernière scène… où, je dois bien l’avouer, j’ai eu la gorge serrée et une larme à l’œil.

🕯️ Histoire & univers

Tu incarnes Lana Benton, une jeune fille enfermée dans l’orphelinat de Bunny Hall. Une nuit, en fouillant les couloirs sombres, elle découvre un monde mystérieux : un royaume où les lapins parlent, où les fleurs murmurent, où les ombres observent. C’est là qu’elle cherche désespérément son amie disparue, Carole Simmons.

L’univers de Bye Sweet Carole se déroule comme un conte illustré vivant, à la fois magique et terriblement mélancolique. Chaque tableau raconte quelque chose : un souvenir, une peur, une prière oubliée. La direction artistique évoque un dessin animé à l’ancienne, presque “Disneyien”, mais avec cette noirceur élégante qui rappelle Alice au pays des merveilles version gothique.

Ce qui m’a bouleversé, c’est la dualité constante : la beauté et l’horreur marchent main dans la main. Les lapins, symboles d’innocence, deviennent ici des figures inquiétantes. Les couleurs pastel cachent des vérités sombres. Et plus on avance, plus on comprend que cette aventure n’est pas seulement une quête d’amitié… mais une descente dans les secrets de l’âme.

À la fin, quand les révélations tombent, j’ai ressenti un vrai pincement au cœur. Pas de grands effets, pas de larmes forcées — juste une émotion sincère, douce, douloureuse.

Gameplay & progression

Bye Sweet Carole mélange exploration, énigmes et furtivité. Le gameplay n’est pas celui d’un grand jeu d’action, mais plutôt celui d’un conte interactif où chaque geste compte.

  • Exploration 2D : on traverse des environnements magnifiquement dessinés à la main, des couloirs de l’orphelinat aux jardins étranges du monde de Corolla. Chaque lieu a sa propre ambiance, sa palette, son rythme.
  • Transformations : Lana peut se changer en lapin, ce qui permet d’accéder à des passages secrets et de résoudre certaines énigmes. Ces moments sont vraiment bien intégrés au récit.
  • Furtivité & tension : certaines séquences demandent de se cacher ou fuir des ennemis terrifiants. Ces phases créent une tension palpable, surtout grâce à la bande sonore.
  • Énigmes & observation : le jeu récompense l’attention. Certains puzzles demandent d’écouter, de regarder, de comprendre plutôt que de simplement agir.

Le rythme est volontairement lent, presque contemplatif. On ressent chaque pas, chaque silence, chaque souffle. C’est un jeu qui prend le temps de nous faire sentir la fragilité de Lana, et c’est ce qui le rend unique.

🌸 Graphismes & direction artistique

C’est ici que Bye Sweet Carole brille de mille feux.

Tout est entièrement dessiné à la main, avec des animations fluides, un soin incroyable du détail et une atmosphère qui semble tout droit sortie d’un film d’animation des années 90. Les décors sont à la fois féeriques et inquiétants, les personnages expressifs sans jamais tomber dans la caricature.

Chaque scène est une peinture animée : la lumière filtre à travers les vitraux, les ombres dansent sur les murs, les couleurs racontent une émotion. On peut littéralement s’arrêter pour admirer.

La bande sonore est elle aussi sublime : piano, violons, chœurs discrets… tout est calibré pour renforcer le ressenti émotionnel. Certaines mélodies, notamment celles qui accompagnent les souvenirs de Carole, restent en tête longtemps après la fin du jeu.

💔 Un jeu qui touche le cœur

Au-delà de ses mécaniques et de sa beauté, Bye Sweet Carole est une expérience émotionnelle.

L’histoire aborde la perte, la peur de grandir, la culpabilité, et la force de l’amour pur — celui de l’amitié et de la mémoire.

Il y a des moments de silence, de contemplation, où Lana regarde le vide, où la musique s’arrête… et c’est dans ces instants que le jeu m’a le plus touché.

Ce n’est pas un jeu qui cherche à te faire peur, mais à te faire ressentir quelque chose de sincère, d’humain.

Et quand le générique s’est lancé, dans une lumière douce, j’ai senti ce mélange de tristesse et de beauté que seuls les grands contes savent provoquer.

Technique & confort

Sur le plan technique, le jeu reste fluide et agréable, même si quelques petits soucis subsistent :

  • certaines animations peuvent manquer de précision,
  • quelques collisions hasardeuses lors des sauts,
  • et de rares bugs visuels.

Mais rien de tout cela ne gâche l’expérience. Bye Sweet Carole n’est pas un jeu qu’on juge à sa perfection technique, mais à ce qu’il réussit à faire ressentir.

Points forts :


  Direction artistique somptueuse — un véritable film d’animation jouable.

Histoire poétique et bouleversante — un conte sombre, sincère et émouvant.

Ambiance sonore magistrale — musique et bruitages subliment chaque moment.

Univers unique & cohérent — mélange parfait entre douceur et angoisse.

Points faibles :

Quelques imprécisions dans le gameplay — surtout lors des phases de fuite ou de saut.

Rythme lent — qui peut dérouter ceux qui attendent plus d’action.

Petits bugs visuels — rares, mais perceptibles dans certaines séquences.

Notre note :

17/20

Conclusion

Bye Sweet Carole est un joyau inattendu, une perle rare du jeu narratif indépendant. C’est un conte triste et magnifique, qui nous rappelle que la beauté peut naître de la douleur, et que même dans les ténèbres, il reste un éclat de lumière.

On ne joue pas à Bye Sweet Carole pour “gagner” — on y joue pour ressentir.

Et quand la dernière scène s’efface, il reste ce silence, ce petit vide au fond de la poitrine… preuve qu’on vient de vivre quelque chose de spécial.

Un jeu à la fois doux, cruel, et profondément humain.

Un adieu, oui… mais un adieu plein d’amour. 💐

in Test
STALKER 2 : Heart of Chornobyl - le test
Nskrime October 14, 2025
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