Information :
Développeur : Flatter Than Earth
Plate-forme : Microsoft Windows
Genres : Jeu vidéo indépendant, Casual game, Adventure
Éditeur : Daedalic Entertainment
🎬 Plongée dans un univers fragile
Once Upon A Puppet propose une expérience singulière où l’on incarne un marionnettiste muet enfermé dans un théâtre abandonné, aux prises avec sa propre marionnette. Le jeu invite à manipuler ces deux entités complémentaires, révélant à la fois un univers visuel délicat et une narration fragmentée, riche en émotions non dites.
🎨 Direction artistique : la beauté du fait main
L’esthétique artisanale frappe par sa beauté fragile : les décors semblent construits à la main, en papier, carton, bois et tissus usés. Les textures patinées, les lumières tamisées et la palette de couleurs chaudes contribuent à créer une atmosphère intime, proche d’un rêve éveillé. Chaque accessoire, chaque pli du rideau, chaque détail visuel raconte une histoire, souvent mélancolique, où la nostalgie se mêle au mystère.
🕹 Gameplay double : marionnettiste et marionnette
La mécanique principale repose sur une double manipulation. Le joueur contrôle tour à tour le marionnettiste, chargé de dérouler ou enrouler les fils, et la marionnette elle-même, plus agile et capable d’explorer des zones inaccessibles autrement. Cette alternance originale s’accompagne de puzzles subtils qui exigent précision, timing et réflexion. Le lien physique entre les deux personnages devient une métaphore puissante de contrôle, d’emprise, mais aussi de fragilité et d’attachement.
🔊 Ambiance sonore : le poids du silence
La bande-son joue un rôle crucial dans cette immersion. L’absence de dialogues est compensée par des ambiances sonores très travaillées : craquements du bois, bruissements des tissus, souffle du vent dans les coulisses. La musique, discrète et minimaliste, s’appuie sur un piano désaccordé et des notes suspendues, renforçant le sentiment d’intimité et d’étrangeté. Les silences sont tout aussi expressifs que les sons, creusant une atmosphère chargée d’émotions.
📜 Narration fragmentée et mystérieuse
L’histoire se révèle au fil de la collecte de fragments : pages de journaux, notes éparses, croquis. Le récit n’est pas linéaire, mais se construit peu à peu à travers ces indices. Il esquisse le portrait d’un marionnettiste hanté par un passé douloureux, une perte ou un regret, sans jamais livrer de réponses claires. Cette construction invite le joueur à s’approprier le récit, à interpréter les symboles et à ressentir la tragédie sous-jacente.
⏳ Durée et rythme : un spectacle en actes
L’expérience dure environ 5 à 7 heures, avec un rythme maîtrisé. L’introduction est posée, presque contemplative, laissant le temps de s’immerger dans l’univers et de comprendre la mécanique des fils. Puis l’intensité monte progressivement, alternant moments de calme et passages plus rythmés. Cette alternance donne l’impression d’assister à un spectacle vivant, entre actes et interludes.
🔄 Rejouabilité et variations
Même si le jeu ne propose pas de branches narratives majeures, il offre des variations subtiles : plusieurs fins alternatives, des pages cachées à collecter, des modifications visuelles dans la scène et l’état de la marionnette selon la manière dont vous manipulez les fils. Ces éléments encouragent à revenir explorer et à percevoir autrement les détails du théâtre.
⚙️ Technique et ergonomie
Once Upon A Puppet est fluide et bien optimisé. Les animations sont soignées, les transitions entre marionnettiste et marionnette se font naturellement et rapidement. La caméra adopte souvent une position fixe, à la manière d’un éclairage scénique, renforçant l’effet théâtre. Quelques rares bugs graphiques peuvent survenir, mais rien qui nuise à l’expérience globale. L’absence d’interface visible favorise une immersion totale.
Points forts :
Univers visuel unique et sensible, entre bricolage et poésie.
Gameplay innovant et profond basé sur la dualité marionnettiste/marionnette.
Ambiance sonore immersive, où les silences comptent autant que les sons.
Narration métaphorique qui laisse libre cours à l’interprétation.
Points faibles :
Introduction lente pouvant perdre les joueurs impatients.
Absence de dialogues rendant l’attachement émotionnel plus difficile.
Rejouabilité limitée aux variations subtiles.
Once Upon A Puppet - le test